Les prouesses de l’Eco-station d’épuration de Saint‑Germain de la Grange
Il s’est écoulé 10 ans depuis le schéma directeur communal, plus de 5 ans depuis les premières démarches d’acquisition foncière, trois ans depuis l’attribution du marché public de travaux et de l’accord des subventions. Les stations font généralement leur mutation tous les 30 à 40 ans, alors mieux vaut ne pas se tromper !
Depuis juillet 2016, la nouvelle station est en service. Bien que d’une capacité de 4300 habitants par temps de pluie (la commune est plus petite en nombre d’habitants mais accueille une zone d’activités), la station du SIARNC à Saint‑Germain de la Grange sait rester discrète, avec son allure de serre et son bardage de bois.
Discrète, mais respectueuse du paysage et de la biodiversité, avec ses espaces végétalisés arborés, et sa zone de rejet végétalisée.Issue de la prise en compte des 40 critères définissant l’éco-station d’épuration régionale, cette unité innove en faisant appel au procédé ORGANICA® d’OTV-MSE : les racines de plantes spécifiques permettent le développement d’un écosystème original (mycorhizes, crustacés, etc.) au sein du bassin d’aération, créant les conditions d’une épuration poussée spécifique.
Un tamis filtre les dernières particules fines, avant que les eaux épurées ne circulent dans une noue peuplée de plantes apportées par la main de l’homme ou venues naturellement pour certaines, mais toutes d’essence locale. La biodiversité est ici partout présente, comme pour rappeler que la station est au service de la protection du milieu naturel autant que de la salubrité publique.
Le SIARNC a également voulu une station fiable et économique à l’usage. Il s’est donné les moyens de l’obtenir, en ouvrant le projet à la créativité des constructeurs (concepteurs appliquant un cahier des charges très précis), mais en exigeant en retour un engagement sur la performance technique et économique.
Le chantier s’est bien déroulé, grâce à la compétence des entreprises mais aussi à la vigilance de l’équipe de maîtrise d’ouvrage (les élus, le personnel SIARNC et l’assistant à maître d’ouvrage Hydratec).
Performance épuratoire, économie, biodiversité et durabilité, sont autant d‘objectifs que le SIARNC veut désormais mesurer et tenir dans la durée.
Zoom sur l'aération:
Le traitement biologique en station d’épuration nécessite de grands volumes d’air. Les surpresseurs permettant l’injection d’air dans les bassins peuvent consommer jusqu’à 40% de la facture énergétique. Le SIARNC a sélectionné des surpresseurs d’air à vis, éligibles aux certificats d’économie d’énergie, et permettant une économie substantielle sur la facture énergétique.
Vidéo de présentation de la station